Déjà Mai, le printemps, le retour des beaux jours, les vacances. Bref, tout ce qui annonce la fin de l'étape 1!
Pour cette avant dernière cure, je me présente à l'hôpital confiante. J'ai rendez vous avec mon oncologue pour un bilan après la première injection de Taxotère.
Elle ne sent plus la tumeur, super nouvelle! Le Taxotère a bien fait son boulot! Quelques chiffres sont sortis de cet entretien : 30% de chance de ne pas faire de radiothérapie, 10% de risque de récidive.
Ces résultats sont encourageants, c'est sûr mais difficile de faire la part des choses surtout lorsque je sais que j'avais 5% de risque de contracter un cancer du sein à mon âge... Néanmoins, je supporte plutôt bien les traitements donc je ne vais pas m'en plaindre!
Je ne revois pas mon oncologue avant Août, elle me laisse entre les mains du chirurgien que je ne verrai que le 04 Mai pour planifier l'intervention.
Lors de cette nouvelle chimio, je prends encore sur moi lorsque je demande le casque froid pour les cheveux ainsi que les moufles et les chaussures congelées pour protéger mes ongles : c'est réellement une épreuve pour mes mains et pieds même si la souffrance ne dure que 30min.
1h de taxotère suivie de 30min d'herceptine plus tard, je reprends les transports pour rentrer à la maison.
La semaine se passe relativement bien, notre MiniNous est en vacances chez Papy et Mamie, nous prenons un peu de temps pour nous et je me sens bien. Jusqu'au vendredi soir malgré une séance le midi chez l'ostéopathe...
J'ai pourtant prolongé les corticoïdes par rapport à la première cure mais néanmoins, je suis prise le vendredi soir d'une douleur à la poitrine : une oppression qui m'empêche de respirer et qui provoquera un weekend entier allongée avec des courbatures dans tout le corps et le moral dans les chaussettes.
Avec le recul, je me dis que j'ai eu tellement peu d'effets secondaires avec mes chimios que la moindre baisse de régime jouait sur mon moral : Difficile de se retrouver coincée sur le canapé alors qu'il fait beau et que la vie à l'extérieur continue. Difficile de montrer que finalement, il existe des moments où je ne peux plus être une wonder woman...
Avec le recul, je me dis que j'ai eu tellement peu d'effets secondaires avec mes chimios que la moindre baisse de régime jouait sur mon moral : Difficile de se retrouver coincée sur le canapé alors qu'il fait beau et que la vie à l'extérieur continue. Difficile de montrer que finalement, il existe des moments où je ne peux plus être une wonder woman...
Le lundi, je suis de nouveau en forme et je peux reprendre le boulot : petite semaine en perspective car dès le vendredi, nous serons dans le Sud pour partager une semaine entre amis à défaut de programmer quelque chose pour cet été.
Je rencontre le chirurgien le mercredi matin : cette séance est particulièrement importante pour moi car je vais pouvoir planifier les jalons de la prochaine étape et avoir un peu plus de visibilité sur le déroulé de mon mois de Juillet.
Bien évidemment, la mastectomie se fera : c'est une décision qui a été prise collégialement avec l'ensemble des médecins de Curie. Avec la découverte de ma deuxième tumeur et donc la pluri-focalité de mon cancer, la meilleure des décisions est de retirer complètement le sein afin d'éviter tout risque de récidive.
Mais comment va se dérouler cette intervention me direz vous? A quoi tout cela va-t-il ressembler? Forcément, ce sont les questions que je me pose aussi aujourd'hui même si je connais le déroulé de l'intervention : mettre des images sur les mots, c'est autre chose...
Concrètement, l'intervention consiste à faire une incision horizontale au milieu de mon sein d'une dizaine de centimètres, de retirer la glande mammaire ainsi que le mamelon et l'aréole et de refermer le tout... A part dire, wouahouh... je ne sais pas quoi dire d'autre... Si jamais vous vous passionnez pour les mastectomies ainsi que sur les reconstructions mammaires, il existe une vidéo "Guérir le regard" (âmes sensibles s'abstenir, personnellement j'ai pleuré lorsque j'ai regardé pour la première fois cette vidéo).
Je voulais me battre avec le médecin concernant le curage axillaire : il était prévu qu'il soit fait quoiqu'il arrive. Finalement, je n'en ai pas eu besoin. Au lieu de me proposer le curage axillaire (c'est à dire retirer une partie de la chaîne ganglionnaire sous mon aisselle avec les problèmes de mobilité temporaire que cela peut engendrer), il me propose de me retirer uniquement le ganglion sentinelle lors de l'intervention.
Cet acte consiste à m'injecter un liquide radioactif dans le sein. Ce liquide va se diriger vers le premier ganglion potentiellement touché par les cellules cancéreuses et le colorer. Lors de l'intervention, le chirurgien est capable de le retrouver aisément, de me le retirer et l'analyser directement lors de l'intervention.
Si il ne constate pas d'anomalies particulières, l'intervention s'arrête ici sinon le curage axillaire sera nécessaire.
Je suis très soulagée par cette décision car ma principale crainte aujourd'hui était que le chirurgien me retire d'emblée la chaîne axillaire et que lors de l'analyse post opératoire nous nous apercevions que l'ensemble des ganglions était finalement sain. Pour cette intervention, nous avons donc une couche de contrôle supplémentaire qui m'évitera peut être quelques séquelles complémentaires.
Néanmoins (il y a toujours un néanmoins dans mes récits), il est possible que lors de l'analyse un peu plus poussée de ce ganglion en post opératoire, des cellules cancéreuses soient découvertes. Alors un curage axillaire et donc une nouvelle intervention sera nécessaire 3 semaines après la première. Le chirurgien m'a interdit d'envisager cette éventualité dans un premier temps.
Je suis donc censée être opérée le mardi 21 juin, jour de la musique et restée hospitalisée quelques jours. Le rendez-vous post opératoire aura lieu 3 semaines après l'intervention et ce sera à ce moment-là que nous connaîtrons les modalités de la "presque dernière étape" : la radiothérapie. C'est en analysant le sein qui m'aura été retiré que je saurai si des cellules cancéreuses y étaient toujours présentes et donc si il est nécessaire de faire cette radiothérapie. Selon le chirurgien, je n'y échapperai pas et cela durera 6 semaines chaque jour de la semaine certainement en Septembre.
Je peux donc partir sereine en congés avant d'attaquer le dernier round. A 1 mois 1/2 de l'intervention, j'ai néanmoins l'appréhension physique et psychologique de cet "après". Bref, pour le moment, profitons des bons moments entre amis...
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