jeudi 7 janvier 2016

La semaine marathon - Jour 3

Mes parents viennent passer 2 jours à la maison : 2 jours pour passer de nouveaux examens et 2 jours de soldes! Bah ui, il faut bien voir le bon côté des choses...
Programme du jour : scintigraphie osseuse.

Le principe de la scintigraphie est simple, on t'injecte une infime quantité de produit radioactif, tu patientes 3h et on te scanne le squelette devant, derrière et de profil. Cela permet de voir si des métastases se sont développés sur les os. Les câlins et la proximité des gens notamment les femmes enceintes et les enfants sont à éviter : Pas de câlins avec notre MiniNous ce soir.

3h à patienter, c'est long. Nous sommes allées avec Mamoune à la Maison du Patient près de l'hôpital. Là-bas, j'y ai rencontré Quitterie et nous avons bien sympathisé la veille. Elle reprend l'intérim d'une personne en congés maternité qui travaille en tant que bénévole pour l'association et est concernée dans son entourage par le cancer du sein. Qu'est ce que cela fait du bien de parler avec une personne qui a sensiblement son âge! Car oui, je le redis, 8% des personnes atteintes du cancer du sein ont moins de 35 ans. Pas évident de s'y retrouver. Par exemple, nous avons regardé les foulards et chapeaux laissés par d'anciennes dames malades (et guéries!) : le petit bonnet en velours ne me semblait pas très tendance, ni même la casquette avec sa petite visière fleurie...
Mamoune a pu discuter avec elle aussi, c'est sur que pour ce qui touche à l'esthétisme, Mamoune me sera d'un grand secours. Un atelier "Belle et Bien" doit aussi se tenir prochainement, je tâcherai d'y participer.

Bon, c'est pas le tout mais il reste 2 heures à patienter encore : une virée à La Défense me permettra d'acheter mon premier "accessoire Mode Spécial Cancer" un joli foulard Desigual. Reste à savoir comment le nouer...

De retour à Saint Cloud, je suis "rayonnante" pour l'examen. Allongée, habillée sur une table, le technicien me demande de fermer les yeux et de respirer tranquillement. L'examen dure une quinzaine de minutes, l'envie me prend d'ouvrir les yeux : je suis surprise de la proximité de la plaque qui passe au dessus de moi à quelques centimètres malgré le silence de la machine, encore un examen où il ne faut pas être claustro...
Je ne sais pas ce qu'il me prend mais lorsque le technicien revient et me dit qu'il va faire des clichés de profil, j'ai un mauvais pressentiment. J'essaie de lire des choses sur son visage, voit-il des choses anormales? Et je reste fixer sur mon opinion : quelque chose ne va pas...
Je saurai le surlendemain que ma scinti est parfaite (dixit l'oncologue) et qu'il n'y a pas de métastases. Ces moments d'attente sont vraiment des moments difficiles, j'ai cette impression de ne faire que cela : attendre, attendre et parfois attendre... Et je sais qu'il est nécessaire d'arrêter d'essayer de lire et décrypter les expressions des gens lors des examens, c'est nocif pour mon moral, y'a pas à dire... En même temps, c'est plus fort que moi! ;)

J'ai un peu le moral dans les chaussettes lorsque nous rentrons mais il ne semble pas communicatif (bravo Mamoune ;)), je ne passe pas une bonne nuit, mes méninges sont en alerte...

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